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Bâtie à l’angle nord-ouest de l’enceinte et sur une pointe du rocher qui porte presque toute la ville de Saint-Malo intra-muros, la tour Bidouane remonte dans son état actuel au 15e siècle.
Elle a un plan en fer à cheval très caractéristique des tours d’artillerie de cette époque. Elle présente encore dans sa partie inférieure des embrasures qui furent bouchées lorsque la tour fut transformée en magasin à poudre de 1691 à 1889.
C’est contre cette tour que les Anglo-hollandais voulurent diriger en 1693 une « machine infernale », un vaisseau rempli d’explosifs pour détruire les remparts de Saint-Malo. Finalement celui-ci échoua sur des rochers situés un peu plus au nord-est, entre la ville et le fort National.
L’ouvrage fortifié qui se trouve à l’arrière de la tour, du côté de la ville, est dénommé cavalier des Champs-Vauverts. Sa tourelle d’angle construite en encorbellement porte la date de 1652. La statue du célèbre Robert Surcouf (Saint-Malo, 1773 – 1827) se voit sur la plate-forme de cet ancien bastion.
Entre les remparts et cet ouvrage se trouvait le parc d’artillerie. Les contreforts placés contre les murs servaient à empiler les boulets de canon dans les espaces délimités par ces derniers.