mardi 23 août 2011

Porte de Dinan


This gate was built in 1714 as part of the works involved in the town’s second expansion. It replaced an old postern-gate called the Poterne de Brevet, which was once the southern exit from the town.
It was also called the Porte de la Marine (Navy Gate) because the French Navy had its offices on the ground floor of the building to the left of the gate (1 Rue Saint-Philippe). The famous corsair Robert Surcouf (Saint-Malo 1773 - 1827) lived there following his marriage in 1801.
The Porte de Dinan leads to the wharf of the same name. It was called this because boats very frequently used to sail down the Rance River from Dinan in order to supply Saint-Malo with fresh provisions. In 1838, it was extended as far as the Saint-Louis and Saint-Philippe bastions.
The Môle des Noires is connected to the latter bastion, and this breakwater is named after the rocks called the Roches Noires which it was built on. Construction of this mole began in 1837, it was extended to a length of 520 metres in 1933, and it was rebuilt after 1944.
In-between the wharfs and Saint-Servan which, since 1967, has been part of the town of Saint-Malo, there is a lock which enables ships to gain access to various docks, the dry-dock for repair work, and the Le Naye ferry terminal.
A road now links the old walled town of Saint-Malo directly to Saint-Servan.

Porte de Dinan

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La porte de Dinan fut construite en 1714 lors des travaux du second accroissement. Elle remplaça alors l’ancienne poterne de Brevet qui servait autrefois de sortie du côté sud de l’enceinte primitive de la ville.

Elle fut dénommée aussi porte de la Marine car les bureaux de la Marine se trouvaient au rez-de-chaussée de l’immeuble situé à gauche de la porte en entrant (1, rue Saint-Philippe). Le célèbre corsaire Robert Surcouf (Saint-Malo, 1773 – 1827) habita également après son mariage en 1801 cet ancien hôtel dont les façades ont été reconstruites à l’identique après 1944.

Le passage très fréquent des bateaux qui descendaient la Rance depuis Dinan pour ravitailler Saint-Malo a donné le nom de cette première ville à la porte et au quai. Ce dernier fut étendu en 1838 jusqu’aux bastions Saint-Louis et Saint-Philippe.

Le môle des Noires sur lequel il s’appuie doit son nom aux rochers appelés les Noires, situés à son emplacement. Achevé en 1839, ce môle fut prolongé jusqu’à 520 mètres en 1933 et reconstruit après 1944.

Entre les quais et Saint-Servan, qui fait partie depuis 1967 de la ville de Saint-Malo, se trouvent l’écluse, qui permet l’accès des navires dans les bassins, la cale sèche de réparation et la gare maritime du Naye.
Une voie de circulation avec ponts mobiles relie désormais  directement Saint-Malo intra-muros à Saint-Servan

Tour Bidouane


In its current form, this tower, located in the north-west corner of the town wall and on a point on the rock where the town of Saint-Malo was built, dates back to the 15th century.
It has a horseshoe-shaped layout that is highly characteristic of that period. Its lower part still has gun-ports for artillery which were filled in when the tower served as a powder magazine from 1691 to 1889.
It was against this tower that the Anglo-Dutch forces directed their ship filled with explosives in 1693 in an attempt to blow up Saint-Malo’s ramparts. But this attempt failed when the ship ran aground on the rocks slightly further to the north-east, in-between the town and Fort National.
The fortification located behind the tower, on the town side, is called the Cavalier des Champs-Vauverts. Its corner turret featuring corbelling, bears the date 1652. On its platform stands the statue of the famous corsair Robert Surcouf (Saint-Malo 1773 - 1827).
In-between the ramparts and this work is the artillery park. The buttresses up against the walls were used for storing cannonballs.

Tour Bidouane

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Bâtie à l’angle nord-ouest de l’enceinte et sur une pointe du rocher qui porte presque toute la ville de Saint-Malo intra-muros, la tour Bidouane remonte dans son état actuel au 15e siècle.
Elle a un plan en fer à cheval très caractéristique des tours d’artillerie de cette époque. Elle présente encore dans sa partie inférieure des embrasures qui furent bouchées lorsque la tour fut transformée en magasin à poudre de 1691 à 1889.
C’est contre cette tour que les Anglo-hollandais voulurent diriger en 1693 une « machine infernale », un vaisseau rempli d’explosifs pour détruire les remparts de Saint-Malo. Finalement celui-ci échoua sur des rochers situés un peu plus au nord-est, entre la ville et le fort National.
L’ouvrage fortifié qui se trouve à l’arrière de la tour, du côté de la ville, est dénommé cavalier des Champs-Vauverts. Sa tourelle d’angle construite en encorbellement porte la date de 1652. La statue du célèbre Robert Surcouf (Saint-Malo, 1773 – 1827) se voit sur la plate-forme de cet ancien bastion.
Entre les remparts et cet ouvrage se trouvait le parc d’artillerie. Les contreforts placés contre les murs servaient à empiler les boulets de canon dans les espaces délimités par ces derniers.

La Croix du Fief


The name of this square refers to an old cross which marked the town’s seigniorial fief, which belonged to the bishop and the canons of Saint-Malo up until the French Revolution.
This cross marked the old entrance to the town, near the postern gate of the same name and a town wall which passed through this location in those days.
After the first great town fire in 1661, the old cove called the Anse du Fief (which was also known as the Anse de Merbonne), was partially filled in using the debris, up to the point where Rue Sainte-Barbe now is, which is where the end of the town’s first wharfs was.
What remained of the cove, in-between this street and the current Porte Saint-Vincent, was reclaimed from 1708-1709 as part of the works forming part of the first expansion of the town. Among other things, they made it possible to open the current Rue Saint-Vincent and to enlarge the space enclosed by the ramparts.
Number 2 Rue de la Corne de Cerf marks the spot where an old house with a wooden façade with stained glass windows was in the 16th century, which was destroyed in 1944, and where the famous corsair René Duguay-Trouin (Saint-Malo 1673 - Paris 1736) was born. He became famous for taking Rio de Janeiro in 1711 and became a Naval Lieutenant General. His remains were brought to Saint-Malo from Paris in 1973.

La Croix du Fief

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La Croix du Fief  marquait autrefois une des limites du « fief », c’est à dire du domaine relevant de la seigneurie commune de l’évêque et des chanoines du chapitre de la cathédrale.

Cette croix était proche de la poterne du même nom qui était l’une des entrées dans l’enceinte primitive de la ville.

Après le premier grand incendie de la ville en 1661,   l’ancienne anse du Fief dite aussi de Merbonne, fut partiellement comblée ; et le reste en 1708-1709,  lors des travaux du premier accroissement de la ville. Cette extension nouvelle permit de créer le quartier de l’actuelle rue Saint-Vincent avec sa porte et de remplacer une partie de l’enceinte primitive.

Au numéro 2 de la rue de la Corne de Cerf,  s’élevait avant 1944 une curieuse maison à façade de bois ornée de sculptures et de vitraux peints, du 16e siècle,    dans laquelle naquit le fameux corsaire René Duguay-Trouin (Saint-Malo, 1673 – Paris, 1736). Sa prise de Rio de Janeiro en 1711 et ses mémoires l’ont rendu célèbre.  Ses restes furent ramenés de Paris à Saint-Malo en 1973 et déposés à la cathédrale.

La Poissonnerie


The Place de la Poissonnerie (Fish Market Square), as well as the buildings around it, were all rebuilt after World War II.
The covered fish market is a work by the architects H. Auffret and J. Ardouin (1954) and the sculptor François Pellerin (Cancale 1915 - Rennes 1998), who won the first Grand Prix de Rome, within the context of an order from the Co-operative Association for the Reconstruction of Saint-Malo, chaired by the Mayor, Guy La Chambre.
The entrance to the covered market is a sculpture called L’Orbiche, which depicts a spiny dogfish in the shape of a small shark. It was restored in 2006.
The internal framework, which is evocative of the interior of a Breton chapel, is also sculpted in the shape of fishes, with simple geometric styling emphasised using black.
Right around the building, the beams above the fishmongers’ stalls feature an inscription engraved in the form of a light-hearted quatrain:
THE SEA CARRIES US
THE TIDE CARRIES US OFF COURSE
THE FISHERMAN TAKES US AWAY
IT IS HERE THAT HE HAS TAKEN ME

In the alcove on the corner of the building, there is a reproduction of a sculpture found there in 1944 depicting La Moune or an ugly woman holding a baby in her arms, which relates to an event that occurred in the neighbourhood.

La Poissonnerie

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Cette place a été très modifiée depuis la reconstruction après 1944.

La halle aux poissons est une oeuvre de l’ architecte Henry Auffret (1954) et du sculpteur François Pellerin (Cancale, 1915 – Rennes, 1998),  premier grand prix de Rome.

La halle s’orne à l’entrée d’une sculpture dénommée L’Orbiche et qui représente une roussette ou chien de mer, en forme de petit requin. Elle a été restaurée en 2006.

La charpente intérieure, évoquant celle d’une chapelle bretonne, est également sculptée en forme de poisson avec une stylisation géométrique simple soulignée de noir.

Tout autour de la construction, les poutres qui surmontent les étals des marchands sont gravées d’une inscription en forme de quatrain humoristique :


L A   M E R    N O U S   P O R T E
L A   M A R E E   N O U S   D E P O R T E
L E   P E C H E U R   N O U S   E M P O R T E
C ‘E S T   I C I   Q U’ I L   M’ A P P O R T E”

Dans la niche d’un immeuble formant l’angle de la place avec la rue des Merciers figure une reproduction d’une sculpture retrouvée en ce lieu en 1944 représentant La Moune (ou guenon tenant un enfant dans ses bras)

Poids du Roi


The “poids du roi” (King’s weighing-house) was once located in a lean-to at the back of an old wooden house at the entrance to the Rue des Cordiers, which was destroyed in 1944.
Weights and measures constituted a seigniorial privilege reserved for the bishop and the town’s canons.
The King’s weighing-house was established in the late 16th century. A sign indicated the duties to be paid depending on the nature of the goods.
Laden carriages assembled in this part of the town which, as a consequence, was very busy, particularly before the opening of the Porte Saint-Vincent in 1709.
Beneath the steps on the south side of the Grand’Porte, a public fountain supplied several water troughs for horses.
It was after the great fire of 1661 that destroyed 287 wooden houses in a single night that the statue of the Madonna and Child, called “Notre-Dame de la Grand’Porte” was erected above the arch of the Grand’Porte, in an old casemate.
Having experienced several accidents over the next few hundred years, the original 15th-century statue was replaced in 2003 with a copy and was transferred to the cathedral.
Prior to 1793, in addition to its two large circular towers (1583) and the ravelin (redan), which enabled it to be defended against an attack from the port, the Grand’Porte had a clock tower on top of it and a bell-tower containing a bell called Noguette. It was after this bell had sounded for the tenth time that the town’s guard-dogs were led out every evening and the town gates were closed behind them.

Poids du Roi

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Le Poids du Roi était situé depuis la fin du 16e siècle   dans un appentis situé à l’arrière d’une vieille maison de bois de l’entrée de la rue des Cordiers, détruite en 1944. Une « pancarte » indiquait les droits à payer selon la nature des marchandises

Les poids et mesures constituaient un privilège réservé à l’évêque et aux chanoines de la cathédrale co-seigneurs de la ville.

Les charrettes chargées de marchandises se réunissaient en cet endroit de la ville qui du fait de sa communication directe avec le port et l’extérieur, était très fréquenté.

Sous l’escalier du côté sud de la Grande Porte, une fontaine publique alimentait plusieurs abreuvoirs pour les chevaux.

C’est après le grand incendie de 1661, qui détruisit 287 maisons de bois en une seule nuit, que fut érigée au-dessus de la voûte de la Grande Porte, dans une ancienne casemate, la statue de la Vierge à l’Enfant dite Notre-Dame de la Grande Porte.

La statue originale du 15e siècle, après avoir subi plusieurs accidents au cours de son histoire a été remplacée en 2003 par une copie et transférée à la cathédrale.

Avant 1793, la Grande Porte,  était surmontée d’une tour d’horloge avec un campanile abritant une cloche dénommée Noguette. Chaque soir, lorsque cette cloche sonnait dix heures, les portes de la ville devaient être fermées et les chiens du guet étaient conduits à l’extérieur afin de faire leur  ronde autour de la cité et de son port

Porcon la Barbinais


This street, which is located in-between the Place de la Croix du Fief and the Place du Pilori, bears the family name of a captain from Saint-Malo who was taken prisoner by the King of Morocco. Subsequently, he was sent as an envoy to Louis XIV in order to negotiate buying back the French King’s Moroccan slaves.
Along one side of this street is the apse of Saint-Vincent Cathedral, and it connects directly with the port via the Grand’Rue.
It was in the Grand’Rue that, on 27 October 1661, the town’s first great fire was declared, which destroyed 287 houses in a single night.
Nearly all of this neighbourhood was once again destroyed during the fighting for the liberation of the town in August 1944. The cathedral was also heavily damaged. Its Neo-Gothic spire, built thanks to a major donation from Emperor Napoleon III around 1859-60, was knocked over and collapsed onto the roofs and arches of the church.
After 1944, the Historic Monuments Commission cleared the area around the structure, rebuilt the buttresses and the pointed arch openings in the apse, and set up small workshops along the street so that they could be restored.
A large rose-window replacing the one that had been destroyed during the first Anglo-Dutch bombardment in 1693 was restored, and a new spire was built in 1971.

Porcon la Barbinais

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Cette rue située entre la place de la Croix du Fief et la place du Pilori porte le nom d’une famille d’un capitaine malouin qui fut fait prisonnier du roi du Maroc. Par la suite, il fut envoyé auprès du roi de France Louis XIV, afin de négocier le rachat d’esclaves marocains esclaves de ce dernier.

Cette rue est bordée par l’abside de la cathédrale Saint-Vincent et communique directement au port par la Grande Rue.

C’est dans la Grande Rue que se déclara le 27 octobre 1661, le premier grand incendie de la ville qui détruisit 287 maisons en une seule nuit.

La quasi-totalité de ce quartier fut de nouveau anéantie au cours des combats de la Libération en août 1944. La cathédrale fut également très endommagée.

Après 1944, les Monuments historiques ont dégagé l’édifice des constructions qui l’entouraient et ont restitué les contreforts et les baies ogivales de l’abside, Ils ont également toléré le long de la rue des petites échoppes afin de ne pas interrompre l’activité commerciale.

Une grande rose remplaçant celle qui avait été détruite lors du premier bombardement anglo-hollandais en 1693 a été reconstituée, et une nouvelle flèche reconstruite en 1971

Place du Pilori


At the heart of the town rebuilt after the World War II, the Place du Pilori (Pillory Square) refers to the site where condemned men were once exposed to the public prior to being executed. It was also called the Place du Martroy, which is a corruption of the Latin word martyretum which meant a place where punishments were carried out.
The pillory consisted of a movable pillar fitted with metal shackles which the arms and legs of the guilty party were placed in, and who was bound using chains. The person’s neck was enclosed in a tightly-fitting collar or collar shackle. The guilty person was obliged to turn around this pillar so that everyone could see him, and to allow people to recognise him and voice their complaints against him.
In Saint-Malo, the expression “faire le pilo” was also used to refer to arranging a rendezvous to find a soul-mate in this part of the town’s main road, between the Porte Saint-Vincent and the vegetable market.
All of this part of the town changed as the consequence of various fires which destroyed the thatched roofs in 1584, the wooden façades in 1661, and subsequently the new stone houses built in the 17th to 18th centuries were destroyed during the bombardments that occurred so the town could be liberated in 1944.
However, the architects drew inspiration from the classic lines of the town’s old architecture. The width of the streets was limited, the gradient was reduced, and irregularities in façades were reduced so that the rebuilt Saint-Malo would be evocative of the old town.

Place du Pilori

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Au cœur de la cité reconstruite après la Seconde guerre mondiale, la place du Pilori rappelle le lieu où les condamnés étaient autrefois exposés avant d’être exécutés. Elle était aussi dénommée place du Martroy par déformation du nom latin martyretum, signifiant supplice.

Le pilori consistait en un pilier mobile garni d’entraves de métal dans lesquels on engageait les bras et les pieds du coupable, qu’on ligotait par des chaînes. Le cou était enserré dans un carcan ou collier. On faisait tourner le coupable sur lui-même autour de ce pilier pour le donner à la vue de tous, permettre de le reconnaître et de porter plainte contre lui.

A Saint-Malo, « faire le pilo » était l’expression utilisée pour donner rendez-vous où trouver l’âme sœur, dans cette partie de l’artère principale de la ville, entre la porte Saint-Vincent et le marché aux légumes.

Toute cette partie de la ville a été modifiée à la suite des différents incendies qui ont fait disparaître les toits de chaume à partir de la fin du 16e siècle, les façades en bois, après 1661. Les nouvelles maisons de pierre bâties après cette date n’ont pu malheureusement être conservées après 1944.

Les architectes reconstructeurs se sont toutefois inspirés des lignes classiques de l’architecture ancienne de la ville. La perspective de la nouvelle place s’intègre dans une percée qui part des remparts du côté du port jusqu’à la Poste et traversant un immeuble sur passage voûté surmonté d’un grand pignon

Rue Boursaint


This street was once known as Rue Saint Buc and Rue Saint-Christophe (who was the patron saint of dockers and longshoremen).
In 1839, it was named after Pierre Louis Boursaint (Saint-Malo 1781 - St-Germain-en-Laye 1833), who was the Main French Naval Commissioner and the Director of the Office for Disabled Mariners.
It was in this street that the fire of 1661, which destroyed 287 houses in a single night, came to an end on the boundary of a building which faced the inn called La Place Royale or Les Trois Rois (No. 3 Rue Boursaint and No. 10 Rue du Puits-aux-Braies).
Number 1 on this street had its glazed wooden façade restored in 2005. Its entrance at No. 9 Rue des Petits-Degrés dates from 1641.
Many of the street’s wooden façades were destroyed in a succession of fires, or due to lack of maintenance. They once gave the town its own particular character which made it resemble the port towns of northern France.
Number 2 (which is listed in the Supplementary Inventory of the Historical Monuments Commission) is quite characteristic of the houses that were rebuilt after 1661.
Its cut stone façade juts out slightly into the street. Its windows are rectangular and fitted with window frames with window bars and sculpted granite supports. The floors are separated by equally finely-moulded band courses.
On the top floor, the dormer windows are crowned with curved pediments, adopting a model that was widespread in Saint-Malo in the 17th century.

Rue Boursaint

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Cette rue était autrefois connue sous les noms de rue Saint Buc et de rue Saint-Christophe, patron des portefaix, c'est-à-dire des dockers et débardeurs.

Le  nom de Pierre Louis Boursaint (Saintt-Malo, 1781 – St-Germain-en-Laye, 1833), commissaire principal de la Marine,  Directeur de la caisse des invalides de la Marine lui a été donné en 1839.

L’incendie de 1661 qui détruisit 287 maisons en une nuit, s’arrêta dans cette rue à une maison qui faisait face à une ancienne auberge dénommée La Place Royale ou Les Trois Rois.

Le numéro 1 de cette rue a retrouvé en 2005 sa façade de bois vitrée. Sa porte d’entrée située au n° 9, rue des Petits-Degrés, est datée de 1641.

Le numéro 2 (inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques) est assez caractéristique des maisons qui furent rebâties après  le premier incendie de 1661.

Sa façade en pierre de taille forme une petite avancée vers la rue. Des moulures soulignent les appuis de fenêtres et séparent les étages.

Au dernier étage, les lucarnes à frontons cintrés reprennent un modèle très répandu à Saint-Malo au 17e siècle

vendredi 19 août 2011

Grands-Degres


Rue des Grands-Degrés owes its name to its steep gradient, which made it necessary to put in steps (degrés in French). Likewise, the Rue des Petits-Degrés and the Rue du Puits aux Braies were designed the same way.
No. 17, which was built in 1700, is the former town-house of the corsair captain and ship-owner François Le Fer, Sieur du Pin, who was the Mayor of Saint-Malo from 1708 to 1710. Its interior was totally destroyed in August 1944, but its façades were rebuilt exactly the way they were before.
This town-house had a sumptuous interior; in particular a sitting room with mahogany panelling, where the marriage of François-René de Chateaubriand (Saint-Malo 1768 - Paris 1848) to Céleste Buisson de la Vigne (Lorient 1774 - Paris 1847), a friend of Lucile de Chateaubriand (Saint-Malo 1764 - Paris 1804), the writer’s fourth sister, was celebrated in secret on 21 February 1792.
However, as the marriage had been blessed by a priest who rejected the oath concerning the Civil Constitution of the Clergy (introduced as a result of the French Revolution), one of the young wife’s uncles considered this marriage to be contrary to the laws of the French Republic.
Céleste Buisson de la Vigne was shut up in a nunnery called the Couvent de la Victoire until such time as a second ceremony could be celebrated a few days later before the parish’s constitutionally-recognised priest.
Numbers 7, 13, 15 and 15 B also date from the early 18th century. Number 2 bears the date 1615.

Grands-Degres

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La rue des Grands-Degrés doit son nom à sa forte pente qui nécessita l’aménagement de marches. On en trouvera d’autres dans les rues suivantes des Petits-Degrés et du  Puits aux Braies qui rappellent que la ville de Saint-Malo a été bâtie sur un relief rocheux.

Le n° 17, bâti en 1700, est l’ancien hôtel du capitaine corsaire et armateur François Le Fer, sieur du Pin, maire de Saint-Malo de 1708 à 1710. Complètement détruit intérieurement en août 1944, ses façades ont été reconstruites à l’identique.

C’est dans un salon lambrissé d’acajou de cette demeure que fut célébré secrètement le 21 février 1792 le mariage de François-René de Chateaubriand (Saint-Malo, 1768 – Paris, 1848) avec Céleste Buisson de la Vigne (Lorient, 1774 – Paris, 1847), amie de Lucile de Chateaubriand (Saint-Malo, 1764 – Paris, 1804), quatrième sœur de l’écrivain.

Toutefois, l’union ayant été bénie par un prêtre réfractaire au serment sur la Constitution civile du clergé, un oncle de la jeune épouse considéra que ce mariage était contraire aux lois de la République.

Céleste Buisson de la Vigne fut internée au couvent de la Victoire, en attendant une seconde cérémonie qui fut célébrée quelques jours plus tard devant le curé constitutionnel de la paroisse.

Les numéros 7, 13, 15 et 15 bis datent également du début du XVIIIe siècle. Le numéro 2, à l’angle de la rue des Cordiers, porte la date de 1615

Rue de la Herse

This street links the covered wheat market erected here from 1821 onwards to the Rue des Forges (also known as the Rue des Forgeurs) southwards. Its northern part (from the wheat market to the Rue des Petits-Degrés) was called Rue Migeaux at one stage.
The name of the street was supposed to have referred to a metal grillwork gate (herse in French) which was used to close off one end of the street. We know that a similar grillwork gate, which was also called a hérisson (hedgehog) was once also fitted to the Grand’ Porte.
The street retains a few old buildings, of which No. 10 dates from 1719.
It is linked to the hilltop part of the town by the Rue de l’Orme, which was mentioned from the 15th century onwards as the “Rue de l’Ourme. In this street, you can also see a few other houses that avoided destruction in 1944.
No. 3 has a fine cut granite façade from the early 17th century, with windows framed with mouldings, the upper parts of which form crossettes.
No. 9 is an old town-house with a courtyard separated from the street by a wall and a turret. Its windows are framed with Renaissance-style pilasters. 

Rue de la Herse

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Cette rue relie la halle au blé implantée en ce lieu depuis 1822 à la rue des Forges ou des Forgeurs vers le sud. Sa partie nord (de la halle au blé à la rue des Petits-Degrés) fut pour un temps dénommée rue Migeaux.

L’origine du nom de la rue est incertain. Il aurait désigné une grille de fer mobile qui en aurait fermé l’une des extrémités. Mais il  pouvait aussi provenir de l’existence d’une enseigne de cette forme, signalant la présence d’un fabricant de ces instruments composés de pièces de bois croisées garnies de pointes servant à travailler la terre ou à pêcher (on les traînait sur le sable pour faire sortir le poisson) . La présence ancienne de forges dans cette rue semble confirmer cette explication.

La rue de la Herse conserve quelques constructions anciennes dont le n° 10  daté de 1719.

Elle est reliée à la « ville haute » par la rue de l’Orme dont l’existence est attestée depuis la fin du 15e siècle. On peut voir également au numéro 3 de cette belle rue une façade de pierre de taille du début du 17e siècle et au numéro 9, un petit hôtel particulier présentant encore des éléments d’architecture de style renaissance (fin 16e siècle)

Rue des Cordiers

Rue des Cordiers owes its name to the presence of ropemakers who once had their businesses along this street near the port. There were still ten or so of them in this street in 1701, which was also called the Rue des Porches, which are also no longer there.
Before the construction of the Courtine de Chartres as part of the third expansion of the town (1721-1723), this street had the old town wall running along its length.
This street has retained several old edifices at Nos. 2 (1600), 4, 6 and 8 (1781).
At No. 10, the halle au blé (covered wheat market) was built in 1892 by the town architect Auguste Bénard. Its construction enabled a southward expansion of the old covered market, which dated from 1822, and from which it adopted the same style along its sides.
The pediments are decorated with the town’s coat of arms. On the south side of the covered market, the Hôtel de l’Abbaye Saint-Jean used to be located.
The Abbaye Saint-Jean was not a monastery but rather a charitable brotherhood of laymen who practised mutual aid. It was founded in the 13th century.
Its head office, which was located in this street, was used for a long time as the town hall, a naval college, a consulate, and as a warehouse.
Its articles of association and its level of importance was similar to the powerful trade associations in the Hanseatic port towns of the North Sea and the Baltic.

Rue des Cordiers

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Cette rue doit son nom à la présence de cordiers qui avaient autrefois leur activité en ce lieu voisin du port. En 1701, il y en avait encore une dizaine dans cette rue qui était également appelée rue des porches.

Avant la construction de la courtine de Chartres lors du troisième accroissement de la ville (1721-1723), cette rue était bordée par le mur d’enceinte primitif de cette dernière.

La rue des Cordiers a conservé quelques constructions anciennes au n°2 qui est aujourd’hui la plus ancienne maison datée de la ville (1600), et aux n°4, 6 (17e s.) et 8 (1781).

Au n° 10, s’élève la halle au blé commencée en 1822 et agrandie du côté sud en 1892, par l’architecte de la ville Auguste Bénard.

Les frontons vitrés s’ornent des armes de la ville. Sur le côté sud de la halle se trouvait autrefois l’hôtel de l’abbaye Saint-Jean.

L’abbaye Saint-Jean était une confrérie charitable de laïcs qui pratiquaient l’entraide. Sa  fondation remontait au 13e siècle. Elle servit aussi d’hôtel de ville jusqu’en 1754, de consulat, de salle de cours de navigation et d’entrepôt pour les toiles.

Elle fut remplacée en 1785 par la Marmite des pauvres

Rue d'Asfeld


This street, which marks the boundary of the second and third town expansions, was called “Asfeld” in memory of Claude Bidal, who was the Marquis of Asfeld, as well as being the Inspector-General of France’s fortifications, and the hierarchical superior of the various French military engineers.
Number 5, which is called the Hôtel d’Asfeld, was built from 1724 to 1730 for François-Auguste Magon La Lande, who was one of the directors of the Saint-Malo East Indies Company.
This tall residence, erected in-between a courtyard and a garden, is moreover the only one to have been built on a basement level which was entirely set aside for use as a goods warehouse.
No. 1 in the same street, along with its counterpart at 1 Rue de Chartres, was paid for using Mexican piasters earned from seafaring along the Pacific coast of Latin Aneric, which were given to the architect Michel Marion, who had constructed these buildings for squire Joseph Baude and his sister-in-law Céleste-Pélagie Picot, who was the widow of one of the directors of the Saint-Malo East Indies Company.
No. 7 is the former town-house belonging to Joseph Trublet de Nermont, in which Father Trublet (Saint-Malo 1697 - Saint-Malo 1770) of the Académie Française, spent his last years.
No. 10 is the former Hôtel Lemoine which was used as a bank in the early 20th century, which has a façade decorated with the coats of arms of Saint-Malo and Saint-Servan.
No. 12 is an old house from the 17th century.

Rue d'Asfeld

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Le nom d’Asfeld a été donné à cette rue limitant le second et le troisième accroissement de la ville en souvenir de Claude Bidal  marquis d’Asfeld, Inspecteur général des fortifications de France et supérieur hiérarchique des ingénieurs militaires.

Le numéro 5 dit hôtel d’Asfeld fut construit, entre 1724 et 1730 pour François-Auguste Magon La Lande qui fut l’un des directeurs de la Compagnie des Indes Orientales de Saint-Malo.

Cette haute demeure établie « entre cour et jardin » est d’autre part la seule à avoir été construite sur un étage de soubassement entièrement réservé au stockage de marchandises.

Le n° 1 de la même rue avec son pendant du 1, rue de Chartres, furent payés en 1727 en piastres mexicaines de la Mer du Sud à l’architecte Michel Marion qui les avait bâtis pour l’écuyer Joseph Baude et sa belle-sœur Céleste-Pélagie Picot, veuve d’un des directeurs de la Compagnie des Indes Orientales de Saint-Malo.

Le n° 7 est l’ancien hôtel de Joseph Trublet de Nermont dans lequel l’abbé Trublet (Saint-Malo, 1697 – St-Malo, 1770), de l’Académie française, termina ses jours.

Le n° 10 est l’ancien hôtel particulier qui servit de banque au début du 20e siècle et dont la façade s’orne des armes de Saint-Malo et de Saint-Servan.

Le n° 12 est une ancienne maison du 17e siècle faisant partie de l’enceinte primitive de la ville.

Saint-Philippe


Bastion Saint-Philippe occupies the south-west corner of the town wall and, along with the curtain walls that link it to the Porte de Dinan and the Bastion Saint-Louis to the south-east, forms the town’s second expansion (1714-1720).
This whole neighbourhood was created by filling in the sea, based on plans drawn up by the engineer Siméon de Garengeau (Paris 1647 - Saint-Malo 1741).
Saint-Malo’s ship owners, who made their fortunes from captured ships, seafaring along the Pacific coast of Latin America, and the Saint-Malo East Indies Company, formed a company with 24 shareholders in order to allot the 44 blocks of land constituting the new neighbourhood.
However, the houses’ construction proceeded quite slowly: only 13 houses were built in 1725, along with 15 other houses up until 1770. Many sites continued to be worksites so that materials could be deposited there, or were used to set up single-storey warehouses for ship owners.
This neighbourhood was called “La Californie because it was inhabited by rich, wealthy people such as gold diggers.
In 1944, most of the fine houses in this neighbourhood caught fire, but the famous row of façades termed “Corsaires” along the ramparts was rebuilt exactly the way it had been before under the supervision of Raymond Cornon, the senior architect at the Historic Monuments Commission.
The building to the left of the entrance to the Rue de Dinan, which has a chimney stack decorated with a sun-dial (1 Rue Saint-Philippe), was the home of the famous Robert Surcouf, the French corsair, from his marriage in 1801 until his death in 1826. The building was also used for administrative offices by the French Navy.

Saint-Philippe

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Le bastion Saint-Philippe construit pour fortifier l’angle sud-ouest de l’enceinte fait partie avec les courtines qui le relient à la porte de Dinan et au bastion Saint-Louis au sud-est du second agrandissement de la ville (1714-1720).

Tout ce quartier fut ainsi gagné sur la mer sur les plans de l’ingénieur Siméon de Garengeau (Paris, 1647 – Saint-Malo, 1741).

Les  armateurs malouins, enrichis par les armements à la course, la « Mer du Sud » et la Compagnie des Indes orientales de Saint-Malo,  formèrent une société de 24 actionnaires afin de lotir les 44 emplacements de ce nouveau quartier.

Cependant, la construction des maisons fut assez lente : treize maisons seulement étaient bâties en 1725 et quinze autres jusqu’en 1770. Beaucoup d’emplacements situés en arrière durent ainsi servir provisoirement de chantiers, de dépôts de matériaux ou de marchandises.

Ce quartier fut appelé La Californie parce qu’il était habité par les gens qui avaient fait fortune grâce à l’argent du Pérou.

Après 1944, cet alignement remarquable de façades d’architecture uniforme,  le long des remparts a été reconstruit « à l’identique », sous la direction de Raymond Cornon (1908-1982), architecte en chef des Monuments historiques.

L’immeuble à l’angle gauche de l’entrée de la rue de Dinan, dont une souche de cheminée s’orne d’un cadran solaire, fut habité par le fameux Robert Surcouf, de son mariage en 1801 à sa mort en 1826 (1, rue Saint-Philippe). Le bâtiment servit également à l’administration de la Marine.

Rue de la Fosse


The name Rue de la Fosse (Pit Street) was reported from the late 15th century onwards.
This street seems to owe its name to the fact that it was very uneven, which became even more the case when the town was expanded southwards, and because it once led to the fosse (mooring area) at the port’s entrance, as well as to the town’s shelter for boats coming from the Rance River.
At number 4, you can see a fine house with a cut stone façade, dated 1620.
Its lower level, which is where the old cellars were, had its foundations laid bare when the old part of the town was linked with the new neighbourhood built during the second expansion (1714-1720), achieved by filling in the sea.
This house, which is on the south-east corner of the old town wall, had a turret on it which enabled boats entering and leaving the tidal harbour to be inspected.
It was called the Maison du Gouverneur in memory of the family called Le Gouverneur, which was very well-known in Saint-Malo and resided in this part of the town.
No. 2 was built from 1722 onwards for the trader and ship-owner Jean Forgeays, Sieur de Langerie, who outfitted vessels for sailing along the coasts of Peru via Cape Horn.
The Passage du Cap Horn is a passageway located quite near the location of the old town wall.

Rue de la Fosse

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 La rue de la Fosse est signalée dès la fin du 15e siècle.

Cette dernière semble devoir cette dénomination du fait de sa forte dénivellation,  laquelle a été accentuée depuis l’agrandissement de la ville vers le sud, au-delà des « vieux remparts ».

Ce nom lui vient aussi du fait qu’elle donnait autrefois en direction de la fosse,  ou zone de mouillage plus profonde,  située à l’entrée du port et à l’abri de la ville.

Le niveau inférieur actuel du numéro 4, daté de 1620, correspond  ainsi aux anciennes caves et a été déchaussé lorsque la partie ancienne de la ville fut mise en communication avec le nouveau quartier du second accroissement (1714-1720) gagné sur la mer.

Cette maison,  située à l’angle sud-est de l’ancienne enceinte était surmontée en outre d’une tourelle permettant d’inspecter les entrées et sorties des bateaux dans l’ancien port de marée.

On lui a donné par erreur le nom de maison du gouverneur, mais elle doit plutôt rappeler le souvenir de la famille Le Gouverneur qui résidait dans cette rue et était très connue à Saint-Malo à qui elle donna un évêque.

Le n° 2, fut construit à partir de 1722 pour le négociant-armateur Jean Forgeays, sieur de Langerie, qui arma pour la « Mer du Sud », c'est-à-dire pour aller charger lingots en argent du Pérou en passant par le cap Horn.

Le Passage du cap Horn est situé à peu près à l’emplacement du mur de l’enceinte primitive de la ville.