jeudi 18 août 2011

Rue Saint-Benoist

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La rue Saint-Benoist tire son nom de l’ancienne communauté de Bénédictins anglais qui fut autorisée à s’installer sur le côté sud de cette rue à partir de 1619.

Toutefois, ces religieux étrangers furent contraints par le roi de vendre leur monastère à la prestigieuse Congrégation des Bénédictins de Saint-Maur qui s’y établirent en 1669.

Les « Mauristes » embellirent l’église en la dotant en particulier de statues de marbre commandées à Gênes et qui ont été transférées depuis la Révolution à la cathédrale.

Au n°5, se trouve le portail de l’ancienne église. Le fronton s’orne de l’emblème de la congrégation : le mot « Pax » (paix) dans une couronne d’épines. Il est surmonté d’une plaque commémorative des dates de sa construction et de son achèvement.

Le monastère fut désaffecté pendant la Révolution et l’ancienne église fut transformée en magasin à tabacs, son chœur et son campanile supprimés.

Le tribunal de grande instance s’est installé en 1957 dans ce qui en restait après les destructions de la Seconde Guerre mondiale.

Au n° 8, se trouve un portail encadré de deux colonnes où le jeune François-René de Chateaubriand (Saint-Malo, 1768 – Paris, 1848)  alla en classe, entre l’âge de 7 à 9 ans.

Les façades des numéros 6 et 8, du 17e siècle,  ont été reconstruites à l’identique par les Monuments historiques.